Jmix :
Une définition des Little Rabbits pour le
dictionnaire ?
Federico :
Little, lit'l, a. Small in size or extent; short in
duration; slight; mean. -n. A small quantity, space, etc.
Rabbit, rab'it, n. A burrowing rodent allied to the hare. (Si ça ce n'est pas de la langue de bois..., NDJM)
Vous souvenez-vous des morceaux que vous repreniez lors de vos premières répéts a la Gaubretière ? Pouvez-vous en citer quelques-uns ?
Comment se déroule la création d'un nouveau morceau des Little Rabbits ?
Tout se passe entre chien et loup, exactement. Une lumière dans le ciel, c'est l'esprit saint qui souffle, postillonne, il faut faire attention, se cacher et puis, avec un petit balai, quand tout est fini, on ramasse les débris, on les colle bout à l'autre, il faut trouver l'ordre idéal, on peut se casser les dents.
Comment voyez-vous l'influence des producteurs ou co-producteurs de vos disques sur votre musique (autoproduction pour les premières K7s ou le Lady Money EP), Paco pour le premier album, Roger Packham pour Dedalus, Jim Waters sur Grand Public) ?
Tout est possible. Abandon complet de la production : on donne le matériau à quelqu'un, d'extérieur si possible. Il cherche l'alchimie. Ou bien auto-production: on garde le matériau et y recherche l'alchimie. Ou cohabitation (comme pour Grand Public, NDJM) : on se partage le matériau et puis on creuse, en partant chacun d'une extrémité. On essaie de trouver le point de jonction, comme pour le tunnel.
Comment s'est faite la rencontre avec Jim Waters ?
- Hallo, may I talk to Jim Waters?
- Speaking...
On écoute ce qu'il a fait en tant qu'ingénieur, ça nous plait, téléphone, lettres, chansons, ça lui plait, on décide de cohabiter.
Comment votre choix s'est-il porté sur Rosebud ? Il parait que Le Village Vert voulait également vous accueillir ?
- Hallo, j'aurais voulu parler au Village Vert.
- Ah non, ici, vous êtes chez Rosebud, vous avez du vous
tromper de numéro.
- Ah bon (silence). Passez-moi Rosebud alors...
Est-ce que le fait d'être sur le même label que Katerine permet d'envisager des collaborations futures avec lui ?
Katerine a du charme, c'est certain. Mais son batteur est beaucoup plus mon type. Toujours tiré à 4 épingles. Même la barbe lui va bien. Avec un rien, on l'habille.
Quels sont les morceaux des Rabbits que vous préférez ?
Toute la période post-punk du groupe. Les quelques slows de 89 aussi. Et puis la reprise de Nougaro en rock.
Quelles ont été vos performances lors du tournoi au cours duquel a été prise la photo qui illustre la dernière page du livret de Dedalus ?
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Où se trouve la maison de la pochette de Grand Public ?
Quelque part dans le sud-ouest. Lot et Garonne. Pleine de tabac. Des réserves pour la vie.
Pensez-vous que le succès populaire actuel en France de groupes pop anglais comme Blur ou Oasis peut aider les groupes pop francais à mieux se faire connaitre ?
C'est aux maisons de disque qu'il faut dire ça. Aux chaines de télévision. Aux radios. Aux 40 pour cent. Aux subventions. Aux imbéciles. Aux Jean-Jacques Goldman. A Céline Dion. Au ministre de la culture, de la soupe. Aux culs serrés. Aux compilations volume quinze. Aux "best of" volume dix-neuf. Aux bourrages de crâne. Aux enculeurs de mouches.
Les Little Rabbits dans les charts indie anglais, vous y pensez ?
Non. J'ai complètement oublié. Ca m'est sorti de l'esprit. J'y penserai.
Que faites-vous quand vous n'êtes ni en studio, ni en tournée ?
Gaetan pouponne.
Eric fait de la moto.
Olive reprend des morceaux de Capdevielle.
Stéphane est D.J. dans une boite à la mode.
Et moi je regarde Derrick.
Quel est votre matos fétiche ?
Gaetan, les petits habits.
Eric, les pièces détachées.
Olive, les paroles de Quand t'es dans le désert.
Stéphane, les vinyls et les platines.
Et moi je regarde un épisode de Derrick.
Qu'écoutez-vous en ce moment ?
La reprise des Ramones par les Married Monk, en boucle, et je me suis déguisé en docteur McCoy.
Propos recueillis par Jean-Michel Biel